Prendre un café au bord du trafic routier, sur une table nue, comprendre, sans cendrier, et sur laquelle se disperse et nous observe attentivement une femme peinte des années 80.
L'aquarelle pâlit son teint sous les boucles étranges qu'elle arbore, le voisin de la table de derrière fume et tousse bruyamment. Perdu dans ses pensées il semble faire abstraction de l'environnement qui l'entoure. Le théâtre d'une vie, un tourbillon de sentiments, ce chaos d'émotions, vacarme délicieux.
Ensuite, tu m'embrasseras, embarrassée, non par la vision de ces autres mais par le contre temps qui t'embarqueras en retard au boulot.
Tu seras artiste et je taperai notre histoire sur une machine.
Comme t'aimes pas. Et t'aimeras toujours pas d'ailleurs.
Le soir on parlera pendant des heures assises en vrac sur le canapé, une tisane à la main, des cartes postales et des photographies partout autour de nous.
Tu t'endormiras en racontant comment ton connard de patron t'auras privée de virée en Atlantique. Je sourirai.